Visite au Château de Modave

Ce mardi 20 décembre, nous nous sommes rendus nombreux au Château de Modave pour notre petite escapade de fin d’année. Nous étions effectivement 55 à embarquer pour cette superbe visite.

 

 

 

 

 

 

 

C’est en surplomb du Hoyoux, un affluent de la Meuse, que s’élève le Château de Modave. La famille de Modave, originaire de la terre dont elle porte le nom, a possédé la terre et la forteresse du XIIIe au milieu du XVIe siècle. Par héritage, la seigneurie passa dans les mains de la famille de Saint-Fontaine qui, le 20 janvier 1642, la vendit au comte Jean de Marchin pour son fils Jean-Gaspard.

A l’époque, le château, dont la première construction remonte au XIIIe siècle, avait déjà perdu un peu l’aspect féodal que lui donnait un vaste donjon protégé par des fossés, des murs d’enceinte et des tours. À partir de 1655 mais surtout de 1657, Jean-Gaspard le restaura et entreprit une reconstruction qui s’inspirait de la grande architecture française du début du règne de Louis XIV. Aujourd’hui, le Château appartient à la Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux (C.I.B.E.) qui exploite en sous-sol des captages d’eau mais valorise parfaitement ce patrimoine exceptionnel et en permet l’accès au public.

Lorsqu’on arrive à Modave, on se trouve devant une muraille qui évoque bien l’enceinte d’une ancienne place forte. Mais des fenêtres ont été percées, les deux ponts-levis et le donjon ont disparu. Au-dessus du portail, on peut voir, entourant le barbeau que l’on retrouve sur toutes les armes des de Marchin, la devise bien britannique « Honni soit qui mal y pense » : Jean-Gaspard de Marchin avait été fait chevalier de l’Ordre de la Jarretière par le roi Charles II.

Une fois franchi le portail, on découvre un superbe Château du XVIIe siècle précédé d’une cour d’honneur avec bassin et jets d’eau. Par un petit pont qui enjambe les fossés, on entre dans une demeure toujours parfaitement décorée et bien meublée. La grande salle des gardes est stupéfiante. Au plafond, tout l’arbre généalogique du comte Jean-Gaspard de Marchin est établi en relief sur cinq générations. Le comte et trois autres chevaliers sont représentés à cheval, avec armure, bouclier, armes, heaume et panache grandeur quasi nature, en ronde-bosse, vus de profil. La visite est passionnante. On découvre les traces du grand siècle, qui fut celui du comte Jean-Gaspard de Marchin et celles de la Révolution industrielle des 18e et 19e. On passe du salon d’Hercule dans la grande salle à manger avec le magnifique service en porcelaine de Gien qui compte plus de 1130 pièces, le salon des gobelins, le fumoir qui témoigne du mode de vie des grands bourgeois liégeois, les chambres dont celle du comte de Montmorency qui, faisant fi de toute modestie, avait voulu lui donner une allure royale avec le lit dans une alcôve surélevée et séparée du reste de la chambre par une balustrade. Et puis la petite salle de bain dont la baignoire baptisée «le trou» a été percée à même le rocher sur lequel le Château est bâti. Dans la chapelle reconstruite après la Révolution, on célèbre aujourd’hui, assez régulièrement, le mariage de couples d’étrangers (en particulier des Japonais) qui veulent s’offrir des souvenirs à la manière occidentale. Et dans les sous-sols, des caves à vin ont été aménagées dans les anciens cachots.
Maintenant, assez d’histoire, nous sommes venus pour découvrir la vie de Château dans un décor de fêtes « Saveurs et Gastronomie » grâce aux différentes tables de rêves dressées par Jacqueline de Sy.

Ce sont une quinzaine de tables de fêtes qui sont dressées dans les salons du Château.  Les tables déclinent l’indicible magie de la Fête en fonction des lieux, de leur histoire et de leur ambiance. Intégrant les pièces du mobilier et objets de collection du Château de Modave, les décors se révèlent intimistes ou fastueux,… romance d’une table en tête-à-tête dans le décor romanesque de la chambre du donjon, majestueuse table de gala dans l’imposant Salon d’Hercule…
Le visiteur imagine le fastueux dîner qui aurait pu réunir nobles et souverains en 1870 à la table d’apparat dressée des centaines de pièces du service en faïence de Gien portant la mention Château de Modave. Des 1.130 pièces originales, plus de 900 d’entre elles, décor rose et délicat, subsistent encore de nos jours.
Au gré des tables dressées, coloris enchanteurs, tissus vaporeux et soyeux, objets précieux et décorations insolites, verreries étincelantes et vaisselles raffinées se combinent, s’harmonisent pour éblouir les regards et raconter autant de repas imaginaires.
Pas de Noël sans sapins… Ils trouveront leur place, autour et sur les tables, ornés de leurs atours! Les caves du Château ne sont pas oubliées : la salle consacrée à la machine hydraulique de Renkin se métamorphosant en une belle salle à manger rustique, les celliers aménagés en salles de dégustation des meilleurs crus. Dehors, la cour d’honneur scintille de mille feux semés dans les buis, suspendus à l’élégante façade, à moins qu’ils n’étoilent le ciel…

A la fin de notre visite, un passage par la brasserie du Château s’impose. Nous y avons  profité d’un petite pause douceurs, avec une  tasse de café et un morceau de tarte. Le retour s’est passé sans incident et a mis un point final à notre escapade de fin d’année. 

 

 

 

 

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